AomEasyWays
  Chapitre 10 à 19
 
eil rouge était de petite taille, mais sa folie l'avait rendu très agressif. Ses lames tournoient à grande vitesse, vous tailladant de toute part. Vous sentez que vous n'êtes pas de taille, les sorts de la créature sont puissants et vous n'arrivez pas à concilier magie et esquive. C'est la fin... vous allez périr là, votre arrogance et votre orgueil auront eu raison de vous.

"_ Non ! Tu ne dois pas faillir ! Souviens-toi de moi, toi qui regrette !"

Cette voix était celle de Myndia, vous la voyez là derrière Oeil Rouge qui ricane de plus belle. Bien sûr, ce n'est pas vraiment elle, la Mindya que vous connaissez est morte, mais son souvenir, son âme, vous accompagne. Alors à ce moment, vous trouvez la force qui vous faisait défaut.

"_ Azarak Omenrafak !!!"

Le sort avait été instinctif, des flammes apparurent tout autour de votre opposant et dans un cri de douleur, Oeil Rouge se consume dévoré par le feu... Vous tombez à genoux puis, les blessures et la fatigue aidant, vous sombrez dans l'inconscience...



Plusieurs jours ont passé depuis votre exploit, et si personne ne sait ce qui vous est arrivé, beaucoup s'interrogent sur les entailles que votre visage arbore.

Vous jouez avec votre plume de Cocatrix, faisant des cercles dans l'encre qui au contact de la magie change de couleur. Vous avez les yeux dans le vague, vous remémorant les évènements passés. Le cours n'est pas très intéressant, la calligraphie est loin d'être votre matière préférée. Le parchemin devant vous reste vide alors que les autres élèves grattent soigneusement de leur plume. Vous vous sentez vide, vous n'avez goût à rien aujourd'hui. C'est alors qu'une vilotine qui venait de passer par la fenêtre se pose sur le parchemin devant vous. Des inscriptions y apparaissent alors : Cette nuit, sous les coups de onze heures, je vous attendrai à la grande fontaine, je vous en prie venez, c'est important.


La vilotine s'envole, vous aspergeant de poussière enchantée, ce qui vous fait éternuer avec force, votre encrier se vidant sur votre table... Ce message vous a remotivé mais la fin de journée a été source de questionnements sur l'auteur de ce message. Très vite l'heure fatidique est arrivée, vous connaissez par cœur les tours de ronde des gargouilles et c'est sans difficulté que vous atteignez la grande fontaine. La même vilotine de cette après midi vient se poser sur votre épaule.

"magicien, je suis content que vous soyez venu(e)."

Vous sursautez, vous n'avez pas entendu arriver qui que ce soit. Vous reconnaissez votre interlocuteur, il s'agit du vieux divinatus que vous aviez vu il n'y a pas si longtemps.

"_ Je vous suis très reconnaissant d'avoir vengé ma fille pour moi. Maintenant il faut continuer ce qu'elle a commencé, il faut mettre un terme au complot qui se trame au sein de votre école.

_ Je suis désolé(e), répondez-vous timidement. Sa mort est une triste chose mais c'est Oeil Rouge qui l'a tuée, un de votre espèce. Tout porte à croire que c'est une histoire de Divinatus qui a amené à ce désastre. Pourquoi croyez-vous que c'est l'école qui est derrière tout ça ? Vous pensez qu'Œil Rouge l'a tuée pour l'empêcher de découvrir quelque chose à propos de l'école ?"

Le vieux divinatus secoue la tête en signe de désapprobation.

" Vous êtes encore jeune, naïf(e) et inexpérimenté(e) magicien. Si toutes les preuves que vous avez en votre possession ne suffisent pas, et bien trouvez en d'autres. Fabriquez-vous une cape d'invisibilité et allez fouiner un peu partout, vous découvrirez alors ce qui se trame..."

Le divinatus vous regarde dans les yeux.

"_ Je m'appelle Kyandar au fait, dit-il avant de disparaître."

a nuit, l'école revêt une apparence lugubre et sinistre. Le cœur battant la chamade, vous vous faufilez de couloir en couloir, avec pour objectif d'aller espionner ce qui se passe dans la salle des professeurs. A pas légers et caché(e) sous votre cape d'invisibilité, vous vous approchez de la grande porte de bois sur laquelle un écriteau rappelle que l'accès n'est autorisé qu'aux professeurs et que tout contrevenant s'expose à de sévères représailles. Tout à coup résonnent les grandes horloges, il est deux heures du matin. Vous regardez à droite et à gauche pour voir si aucune gargouille ne rôde. Puis vous collez votre oreille contre la porte. Vous percevez des chuchotements, mais vous ne parvenez qu'à saisir quelques mots à la volée. Après un bon bout de temps passé à espionner sans résultat, vous décidez par dépit de faire demi-tour.


En faisant toujours soigneusement attention de ne pas faire de rencontre infortuite, vous vous retrouvez malgré tout face à face avec une gargouille. Heureusement votre cape vous camoufle à ses yeux. Mais vous trouvez son comportement étrange. En fait, elle est totalement solidifiée. Comment cela se peut-il ? Les gargouilles ne redeviennent de la pierre que lorsque le soleil pointe le bout de ses rayons !
Intrigué(e), vous continuez votre route, et c'est au détour d'un couloir près de votre chambre que vous assistez à une scène pour le moins étrange :

Une autre gargouille s'avance dans votre direction mais au dessus d'elle une sorte d'ombre plane comme un oiseau de mauvais augure. La sentinelle semble alors prendre conscience que cette ombre est là et se met alors à se déplacer plus vite. Mais trop tard, l'ombre s'abat alors sur elle et là, instantanément, elle redevient de la pierre. Vous n'en croyez pas vos yeux.

" Mais les gargouilles sont vivantes la nuit ! Comment est-ce possible qu'une ombre les fige ? Seule la lumière du soleil est capable d'une telle chose !" vous exclamez vous. Sans demander votre reste, vous filez à toute allure vers votre chambre.


Reprenant votre souffle, vous vous enfoncez sous votre couverture et repensez à ce que vous a dit le père de Mindya. Peut-être a t-il raison en fin de compte. Vous commencez à croire que les pouvoirs de clairvoyance des Divinatus sont immenses et que finalement l'école prépare bien quelque chose que les Gargouilles ne doivent pas découvrir...

Il vous faut en savoir plus sur ces ombres et monter votre équipement de défense car la bataille s'annonce rude.

ous haletez, des gouttes de sueur perlent sur votre front. Vos mains moites, qui agrippent avec fermeté la fiole dorée, tremblent. A l'intérieur, le liquide de la potion fait d'étranges bruits. Mais heureusement pour vous, ce type de fiole est hautement résistant à la pression et aux chutes. Voilà maintenant une bonne heure que vous êtes planqué(e) là, attendant que votre future victime daigne pointer le bout de ses cornes. C'est alors qu'elle passe devant vous, ni une ni deux vous lui sautez dessus tout en débouchant la fiole. Elle se débat mais vous arrivez à verser le liquide sur sa tête. La Gargouille émet de drôles de grognements puis est secouée de spasmes pour finalement s'évanouir. Avec grande difficulté, vous la traînez à l'endroit où vous vous êtes caché(e) peu de temps avant. Au moment où elle reprend connaissance, vous lui lancez un sort de paralysie, Yhakdo ! La Gargouille vous regarde de ses yeux de pierres vitreux et craquelés, attendant de connaître le pourquoi du comment.

"J'ai vu les ombres, qu'est-ce qu'elles sont ? D'où viennent-elles ? chuchotez vous afin d'être le plus discret possible."

Elle semble ne pas vouloir vous répondre et vous fait une grimace.

"_ Alors ? Répond Gargouille ! Pourquoi les fuyez vous dès que vous en voyez une ??

_ Vous êtes un élève, vous enfreignez les règles de l'école de Haverest, je vous somme de suite de me rendre ma liberté et de me suivre jusqu'à un professeur qui vous punira comme vous le méritez.

_ Chut ! Tu n'es pas en position de réclamer quoi que ce soit, réponds-moi, qui sont ces ombres, que veulent-elles ?"

L'effet de la potion de vérité semble alors faire son effet.

"_ Elles viennent la nuit, toujours à la même heure. Fait exprès ou simple coïncidence elles apparaissent toujours lorsque les professeurs finissent leur réunion nocturne. Elles nous traquent afin de nous faire retourner à l'état de pierre. Nous pensons que ce sont les responsables de l'école qui agissent ainsi et nous font ces malheurs. Nous essayons tant bien que mal de leur échapper, mais elles nous rattrapent toujours.

_ Et donc, cela veut dire qu'au beau milieu de la nuit toutes les gargouilles n'assument plus leur rôle ??
_ Oui, mais ce n'est pas tout, les ombres pétrifient toute personne rencontrée, dont les élèves. Même sous une cape d'invisibilité elles peuvent vous coincer et vous transformer en statue."


L'effet de votre sort de paralysie se dissipe et la Gargouille en profite pour se faire la belle, vous laissant avec vos réflexions. Une nouvelle fois, l'école et ses professeurs sont impliqués. Mais vous en savez trop peu pour juger réellement de cette menace. Mais peut-être que dans la salle des professeurs, il y a de quoi prouver qu'il existe une conspiration dans l'école. Pour cela il va falloir une clé, mais peu importe, vous êtes déterminé(e) à faire la lumière sur ces agissements...

a y est, vous avez la clé. Mais pas n'importe laquelle, celle-ci est capable d'ouvrir toutes les serrures, c'est la clé universelle. Il est temps pour vous de mettre à profit votre nouvelle acquisition et d'aller tester si elle mérite vraiment son nom. Bien caché(e) sous votre cape d'invisibilité, vous progressez vers la salle des professeurs. Il est très tôt, la lumière du jour commence juste à se diffuser mais vous avez choisi un moment où vous ne risquez pas de mauvaise rencontre. Les ombres qui hantent les couloirs de l'école à la recherche de quelques gargouilles à pétrifier ne rôdent plus à cette heure ci. Vous avez la chair de poule, ce que vous vous apprêtez à faire est dangereux, vous ne savez pas ce qu'il adviendra de vous si jamais vous êtes pris(e) la main dans le sac. Mais qu'importe, armé(e) de votre courage, vous approchez la clé de la serrure de la porte de la salle des professeurs. Cette dernière change alors d'apparence pour s'adapter à la serrure. Vous tournez doucement et un cliquetis vous indique que la porte est ouverte.


Vous passez la tête par l'ouverture... personne ne s'y trouve. Ni une ni deux vous rentrez et vous refermez derrière vous. Une odeur de parchemin et d'encre vous emplissent les narines. Sur le mur de droite se trouve un grand tableau noir sur lequel sont inscrits recettes, formules et noms d'élèves ainsi que divers messages laissés pour des professeurs. De grandes étagères tiennent par miracle et parcourent le reste de la pièce rectangulaire. Il y a là de nombreux livres, autant de manuels de classes que de cahiers d'élèves, de parchemins confisqués, mais aussi de nombreux et insolites objets.


Vous vous mettez en chasse d'indices sur la forfaiture des professeurs, car il est évident que vous ne les trouverez pas au premier coup d'œil. En faisant attention de ne rien déplacer, abîmer ou casser, vous faites le tour du propriétaire, mais hélas au bout d'une demie heure à fouiner, vous ne parvenez pas à mettre la main sur quelque chose de compromettant, à part une lettre d'amour du jeune Aymeric à la douce Anya, mais rien de bien plus passionnant. Vous vous dites que ce n'est pas pour cette fois, mais que vous avez désormais l'opportunité de revenir à votre guise. Peut-être que vous trouverez la prochaine fois. Du coup, vous profitez d'une journée de repos pour aller dormir un peu.



A nouveau votre familier se met à piailler, gémir et gratter la porte de sa cage. Vous ouvrez un œil, puis l'autre, et les refermez aussi sec lorsque la lumière du jour vous éblouit. A force d'acharnement votre compagnon finit par vous tirer du lit. Vous allez voir ce qu'il veut, la tête dans les nuages et les yeux qui collent encore. A côté de sa cage, vous remarquez un parchemin déroulé où votre nom est inscrit en gros. Vous regardez plus précisément, vous reconnaissez l'écriture, c'est celle de Kyandar, le père de Mindya.


"Vous vous êtes réveillé avec cette impression que bientôt la vérité va se révéler. Et vous avez raison, merci pour tout, ne vous arrêtez pas en si bon chemin et soyez vigilant."


Ces quelques mots vous réconfortent et vous redonnent le baume au cœur. Bien sûr que vous allez persévérer et faire la lumière sur tout ça. Vous êtes à peu près sûr(e) que le vieux Divinatus en connait plus qu'il ne le prétend, et vous vous dites qu'il serait plus enclin à parler à un autre Divinatus. Et cela tombe plutôt bien car vous savez qu'il est temps de maîtriser une recette particulière, celle de Morphysio, qui va vous permettre de revêtir n'importe qu'elle apparence...


ous ingurgitez la potion Morphysio, son goût est atroce et vous brûle tout l'œsophage. Le liquide semble alors s'infiltrer au plus profond de votre être. Vous vous focalisez sur la créature à laquelle vous voulez ressembler, mais c'est difficile vu la douleur qui vous saisit. Le sol se rapproche dangereusement de vous, vous poussez un couinement alors que vous avez mal au creux de vos reins. Vous vous couvrez de poils de la même couleur que vos cheveux. Votre vision devient étrange, vous voyez en trois couleurs, noir, blanc et rouge, cela vous désoriente quelque peu mais vous vous y faites rapidement.


Vous êtes à quatre pattes, et oui, vous avez de petites pattes toutes griffues et une longue queue en panache, vous êtes un(e) Divinatus. Fort(e) de cette nouvelle apparence, vous gagnez l'endroit où vivent les Divinatus. Vous y croisez là ce qui doit être un Divinatus âgé, peinant à faire rouler une noisette. Vous le prenez en pitié et l'aidez à porter son fardeau jusqu'en haut d'un arbre. Au sommet, vous êtes émerveillé(e) par la splendeur d'un village de Divinatus. Des lianes relient de part et d'autre des plateformes où des Divinatus vivent, il y a aussi des maisonnettes construites autour de trous creusés dans les arbres. Le Divinatus que vous aidez vous demande encore un peu de votre temps pour apporter la noisette dans la plus grande cahutte du village. A l'intérieur vous reconnaissez immédiatement Kyandar, le père de Myndia. Bingo ! C'est justement lui que vous vouliez voir, une fois de plus le hasard fait bien les choses.

"_ Merci d'aider notre vénérable, vous dit le Divinatus que vous avez aidé.

_ De rien, répondez vous."


Alors que vous alliez parler à Kyndar, vous sentez vos muscles picoter. Non, pas déjà, vous dites vous. Mais c'est hélas trop tard. Vous reprenez votre taille, explosant au passage la maison du vénérable Divinatus. Ce dernier vous regarde de ses gros yeux désormais rouges.

"_ Vous...vous... VOUS !!!!! La colère se lit sur le visage de Kyandar. Vous m'avez trahi(e) en vous dissimulant ainsi, dit-il en se secouant pour enlever les poussières." Vous devenez rouge de honte.

_ Je... Je suis désolé(e), bredouillez vous, c'était la seule façon pour moi d'en apprendre plus sur toute cette affaire, et je sais que vous ne m'auriez rien dit !

_ Vous m'avez quand même bien eu, la voix du vieux Divinatus s'adoucit. Et bien la prochaine fois vous rajouterez de l'extrait de Lineras dans votre potion pour augmenter la durée de son effet. Bon, il va vous falloir redescendre d'ici rapidement, vous avez causé assez de désordre."

Une fois bien à l'écart du village, vous attendez le vieux Divinatus qui semble encore en colère.
"_ Vous en savez tout autant que moi [pseuso]. Je peux pas vous dire grand chose de plus !

_ Allons, dites m'en plus, il est certain que vous me cachez quelque chose. Jusque là, j'ai été le gentil mouton, j'ai obéi à vos ordres et il est normal que j'ai quelque chose en retour.

_ Quelle déception vous me procurez magicien... Bien, je ne sais si cela a vraiment une relation avec la conspiration mais dans la forêt est apparu il y a peu une barrière de lumière. Celle-ci semble se renforcer de jour en jour, et j'ai senti une grande menace s'en dégageant. Je ne sais pas ce que cela implique, mais nous autres Divinatus n'avons pas les ressources des magiciens de l'école, si jamais cela devait nous affecter, nous n'y résisterions pas."

l y a dans l'air un vous ne savez quoi de magie pure, une étrange énergie diffuse émane des environs sans que vous n'en déterminiez ni l'origine, ni la nature exacte. Vous respirez profondément avant de vous lancer dans la traversée de cette barrière. Vous espérez ne pas vous être trompé(e) lorsque vous avez cousu les vêtements spéciaux que vous portez pour l'occasion et qui vous permettent de ne pas ressentir la magie de protection qui règne ici. Vous progressez lentement, à la fois doutant de votre réussite et craignant le danger ambiant. Après un temps qui vous semble une éternité, vous arrivez enfin de l'autre côté de la lueur éblouissante. Vous y trouvez un chaudron, mais la taille de celui-ci est impressionnante, on peut mettre quatre où cinq personnes de votre stature à l'intérieur sans le moindre problème. Intrigué(e), vous faites le tour de l'immense objet tout en scrutant les alentours pour vérifier que personne ne soit dans les parages. De l'autre côté, vous trouvez une échelle toute aussi incroyable que le chaudron. Vous sentez les gouttes de sueur perler sur votre front et dans vos vêtements, ces derniers semblent tout à coup peser bien plus lourd. Vous aimeriez monter par cette échelle et regarder ce qui se prépare à l'intérieur, mais vous êtes rebuté par l'incandescence de ses barreaux rougeoyants. C'est dans ce genre de situation que les gants de neiges sont utiles, hélas vous n'en avez pas.


Vu la contenance du chaudron, vous vous dites que la production en potion doit être immense, et surtout quel usage pourrait bien avoir les conspirateurs de l'école ? Quelle potion concoctent-ils et dans quelle intention ?


Vous entendez un liquide en ébullition mais il n'y a pourtant pas de feu en dessous de l'énorme marmite. Vous n'arrivez pas à toucher la paroi chauffée à blanc et quand bien même réussiriez vous à y poser la main, il vous serait impossible de renverser le contenu, sans parler des effets désastreux provoqués par l'arrêt d'une potion en cours... Vous vous sentez vraiment impuissant(e), pourtant vous êtes là, il ne faudrait pas grand chose pour mettre un bâton dans les roues de vos opposants. Alors vous vous remémorez vos cours d'herboristerie et de potion : on vous a appris à ralentir une fabrication. Un bloqueur potiolitique, c'est évident ! Personne ne pourrait s'en rendre compte et cela compromettrait les plans diaboliques des conspirateurs. Cette nouvelle vous réjouit, mais pour peu de temps car vous entendez des bruits de pas non loin d'ici.

" Qui est là ? lance une grosse voix, suivie de la personne qui a parlé, un géant baveux cyclopéen."


Votre cœur s'emballe et votre sang ne fait qu'un tour. Mort(e) de peur, vous prenez la poudre d'escampette et vous mettez à courir. Vous traversez la lueur blanche en quelques secondes, là où vous avez mis cinq minutes à l'aller. Vous fouillez dans le buisson où vous aviez caché votre balai, mais vous vous apercevez avec horreur qu'il n'y est plus ! Vous soufflez et vous angoissez tant que vous vous imaginez une mort atroce, écrasé(e) par ces géants sûrement anthropophages.


Vous les voyez à présent sortir de la barrière de lumière, grondant, braillant, armés d'impressionnants gourdins. Soudain, vous vous sentez happé(e) dans l'air, vous ne comprenez rien à ce qui se passe. Vous perdez connaissance...


Vous vous réveillez allongé(e) dans l'herbe, votre balai est à vos côtés. Puis un museau vient se cogner à votre joue. Vous regardez, c'est un pégase. Vous comprenez alors comment vous avez fait pour venir jusqu'ici. L'animal fabuleux vous fait signe, il veux que vous alliez voir sur le rocher un peu plus loin. Vous saisissez votre balai et allez voir de quoi il retourne. Sur ce gros rocher, deux parchemins tenus par des pierres vous attendent.

Vous déroulez le premier : La piste est bonne, suivez là ! Signé Kyandar.

Vous déroulez le deuxième, il s'agit du patron pour confectionner les Gants de neige. Vous souriez, ce vieux grigou prévoit vraiment tout...

ous voilà revenu(e) au chaudron que vous aviez fui il y a quelques temps. Grâce à vos gants de neige, vous avez réussi à grimper en haut. Le liquide de couleur rouge foncé bout toujours, de nombreuses bulles de fumée s'en échappent. Vous sortez la potion de bloqueur potiolitique de votre calebasse, vous la débouchez et mêlez son contenu au reste de ce que contient le chaudron. Le liquide change immédiatement de couleur, passant au vert foncé. Normalement le liquide aurait dû devenir transparent et peu à peu se neutraliser. Vous ne saisissez pas ce qui se passe, vous vous êtes probablement trompé(e) dans la confection de votre potion. Vous descendez de l'échelle et vous reculez ne sachant à quoi vous en tenir. Un bruit étrange, comme un sifflement se fait entendre du contenu du chaudron. Vous vous éloignez encore, sortant de la barrière de lumière. Soudain vous entendez comme un "crac", puis plus rien. Vous patientez un peu, hésitant à y retourner. Prenant votre courage à deux mains, vous allez voir ce que cela a donné.


Le chaudron n'est plus là ! En lieu et place, une pierre étincelante, d'environ votre taille, scintille. Vous vous sentez attiré(e) par elle, mais plus vous vous en approchez, plus vous vous sentez faiblir. Vous décidez de rester à bonne distance pour ne pas risquer de vous retrouver vidé(e) de vos forces. Haletant(e), vous mettez un genou au sol afin de vous ressaisir, vous remarquez alors des fragments de cristaux provenant de la pierre. Vous approchez la main de l'un d'eux et voyant qu'il ne se passe rien de plus, vous le ramassez et sans plus attendre, vous mettez les voiles de cet endroit, qui ne vous réussit pas du tout.


Une fois à l'abri, vous examinez plus consciencieusement le fragment récupéré. Sa texture est douce au toucher, vous ne ressentez pas d'effet affaiblissant comme la pierre d'où l'éclat provient. Vous testez la solidité qui s'avère être importante, assez pour graver le verre et résister à une chute de la hauteur d'un homme. Mais comment cela a pu se produire ? Comment en savoir plus ? Vous n'avez que très peu de connaissance en pierres et gemmes magiques. Il va vous falloir trouver quelqu'un qui en sache plus sur le sujet.


ous ne vous rappelez plus depuis combien de temps vous êtes accoudé(e) au comptoir de la taverne de Hyt. Imperméable aux autres clients, vous n'avez pas adressé la moindre parole à quiconque, à peine trois mots à Hyt pour lui demander un suc de reza, fini depuis bien longtemps déjà. Vous songez aux paroles du sage Tendre Neige au sujet des cristaux...

C'était en bordure du village elfique, à l'abri des regards indiscrets, que c'était déroulée votre rencontre avec le célèbre Tendre-Neige, le spécialiste en gemmes, pierreries et autres cristaux. Vous l'aviez contacté par missive afin de lui donner rendez-vous. A peine arrivé(e), vous l'aviez aussitôt pris à parti.

" Tendre-Neige, j'ai vraiment besoin de vous !"

L'elfe, habillé des atours traditionnels de sa tribu, des plumes de Hiboubou ornant sa longue et blanche chevelure, sourit alors.
Aroh!

"_ Magicien(e), que faites-vous loin de l'école à cette heure où vos semblables étudient avec assiduité ?

_ J'ai vraiment mieux à faire pour le moment !

_ D'accord, d'accord, l'énervement n'amène jamais rien de bon." Sa voix trahissait son âge, Tendre Neige était relativement vieux, bien que son apparence ne laisse rien présager."Alors dites moi, qu'est-ce que ma personne peut faire pour vous ? Votre message avait l'air urgent et a piqué ma curiosité."


Après avoir fouillé votre sac, vous sortez l'objet de toutes vos attentions : le cristal récupéré à la barrière de lumière. L'elfe fait un pas en arrière, puis un deuxième, fronçant les sourcils.

"_ Que... Où avez-vous trouvez trouvé cela ? dit-il inquiet.

_ Qu'est-ce ?

_ C'est impossible que vous ayez cela ! Non, vraiment impossible, répondit-il la voix tremblante avant de déglutir. Malheur de malheur !

_ Alors, répondez moi, qu'est-ce que c'est Tendre Neige ?"

L'elfe détourna le regard du cristal.

"_ Débarrassez-vous en, et le plus vite sera le mieux.

_ Pourquoi ferais-je ça ?

_ Je ne peux pas vous en dire plus à ce sujet.

_ Comme tout ceux qui sont autour de moi, personne ne veut jamais rien me dire !"


L'elfe fouilla dans son sac et sortit alors un bâton relativement court.


"_ Je ne peux vous laisser ainsi, acceptez cela, dit-il en vous tendant le bâton."


Vous l'examinez et reconnaissez ce dont il s'agit : un bâton d'aubaine. Tendre Neige vous avait alors laissé avec vos interrogations et votre frustration. Un mystère de plus toujours pas résolu...


Accoudé(e) au bar, vous faites glisser vos mains sur le bâton d'aubaine. Vous enviez alors tous ces ignorants qui ne se soucient pas le moins du monde de ce qui se trame dans les alentours. Un bâton d'aubaine, pour éviter bien des tracas, un elfe qui ne vous en dit pas plus, un cristal dont vous ignorez la nature exacte et personne pour vous aider. Et bien dans ce cas, vous continuerez à faire cavalier seul et vous trouverez par vous même les solutions à vos problèmes.

ssi(se) à la bibliothèque et le plus loin possible des autres étudiants, vous feuilletez depuis plusieurs heures des livres sur les gemmes et les pierres magiques. A en juger par la hauteur des piles de livres accumulés autour de vous, vous n'avez toujours pas trouvé ce que vous cherchez. Vous doutez de plus en plus de parvenir à démasquer le secret de l'éclat de cristal qui vous fait tant chercher. Vous faites glisser le cristal sur la table de bois sans même vous apercevoir qu'à chaque passage, il laisse de légères éraflures. Vous tournez les pages sans grande conviction lorsqu'un dessin sur une des pages éveille votre curiosité. Vous placez votre cristal près de l'illustration, pas de doute, c'est ça !!

Une pierre de sommeil, c'est donc cela, c'est vrai qu'après réflexion, le nom colle bien à ce que vous aviez ressenti lorsque vous l'aviez trouvée. Vous lisez en chuchotant le paragraphe qui se rapporte à la pierre :

" Les pierres de sommeil n'existent pas à l'état naturel. Une recette qui ressemble à celle d'une potion sert à la créer. Son effet est des plus simples, elle plonge les êtres et créatures usant de magie ou magiques, dans un sommeil profond, ces derniers ne pouvant ainsi utiliser leurs pouvoirs magiques. Il existe très peu de ces pierres, leurs préparations nécessitant beaucoup d'efforts et d'attention.
Dangerosité : cette pierre peut même endormir son créateur, ce qui pourrait avoir de graves conséquences. De plus un sommeil prolongé et provoqué par cette pierre nuit gravement à la santé."



Et bien, on peut dire que vous avez découvert le pot aux roses ! Vous envoyez un message à Kyandar pour lui faire part de votre incroyable découverte. Peu de temps après, vous recevez à votre tour un message pour vous donner rendez vous au lac de Minubis, Kyandar vous attend déjà et vous prie de faire vite. Il vous accueille au bord de l'eau qui clapote.

"_ Je sais déjà ce que vous allez me dire magicien."

Le don des Divinatus vous horripile au plus haut point, ils savent toujours tout à l'avance.

"_ Je ne sais pas à quoi peut servir ce genre d'objet pour les conspirateurs de l'école. C'est encore un point qu'il vous faudra éclaircir. En attendant je crois que vous devez vous concentrer un peu plus sur ce qui s'est passé avec les Gargouilles.

_ Effectivement, vous avez raison, mais je crois que là il va falloir m'en dire plus.

_ Ces ombres sont des souffles spinelles. Ils vivent dans la clairière des flambeaux. Je m'y suis déjà promené mais je n'ai rien ressenti qui puisse m'aider. Les énergies sont tellement noires là-bas que je n'arrive pas à me concentrer. Ce qui me trouble le plus, c'est que les souffles spinelles n'acceptent d'ordres de personne et sont pacifiques. Ils n'attaquent que pour se défendre. Comment l'école aurait-elle pu les mettre à son service ? Voilà la vraie question, rétorque t-il d'un ton ferme.

_ Huumm, j'ai une petite théorie, peut être que les Ombres ont passé un pacte avec les conspirateurs en échange de quelque chose de précis.

_ C'est une théorie intéressante."

Le Divinatus disparaît alors en vous adressant ces derniers mots ::

" Mindya était fabuleuse. Mais sa détermination à découvrir la vérité a causé sa perte. Soyez très prudent(e)."



ous en tenez un ! Un souffle spinelle ! Loin de vous inspirer la peur, sa présence ne vous fait ni chaud ni froid. Vous avez un sentiment de victoire, là dans la fiole dorée. Il ne pourra s'échapper tant que vous ne serez pas d'accord. Vous le voyez tourner en rond dans sa fiole comme un poisson dans un bocal.

A présent votre principale interrogation est de trouver comment lui faire avouer tout ce qu'il sait. Évidement les potions de vérité seront sans effet sur ce qui semble être un être vivant mais non vivant. Comment faire boire un liquide à une ombre qui est impalpable ? Un mystère de plus à ajouter à votre liste de mystères à résoudre.

Mais pour l'heure, vous devez retourner en classe pour en apprendre plus sur la magie et en l'occurrence sur les arts de la terre. Vous cachez votre précieux entre deux robes de magicien de votre placard. Vous vous dites que personne n'aura l'idée de venir chercher ici.

Le cours était assez intéressant, mais vous n'aviez qu'une hâte, c'était de retourner dans votre chambre pour récupérer le souffle spinelle. Votre chambre est sans dessus dessous, le lit retourné, toutes vos affaires jonchent le sol. Vous remarquez des bris de verre un peu partout. En examinant de plus près, vous comprenez que ce sont des morceaux de la fiole dorée. Vous fouillez partout, mais il n'y a pas de trace de votre prisonnier.


L'encre coule sur votre bureau, un parchemin attire votre attention. Il y est écrit :

"Ceci est le premier et dernier avertissement. La mort frappera à votre porte si vous persistez."

L'écriture est volontairement déformée, mais vous l'avez déjà vue quelque part sans savoir exactement où. Ce message pourtant clair ne vous effraie pas. Votre implication et votre détermination vous empêchent d'abandonner. D'ailleurs, cette idée vous est insurmontable. Tant que votre cœur battra dans votre poitrine, vous vous battrez contre cette conspiration. Vous faites sécher le parchemin et remettez de l'ordre dans votre chambre avant que quelqu'un ne s'aperçoive de ce qui s'est passé ici. Il vous faut découvrir qui a écrit cet avertissement, mais comment faire ? Oui c'est cela ! Une boule de cristal ! Il vous en faut une, comme ça vous pourrez revivre la scène et voir qui a délivré le souffle spinelle. Mais la divination n'est pas à votre programme, on l'apprend en dernière année et aller à la boutique pour acheter le matériel n'est pas faisable, on vous refuserait de les acheter...

Encore une fois il va vous falloir faire cela tout seul(e).

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