AomEasyWays
  Chapitre 0 à 9
 
'est votre premier jour d'école, le stress a cédé le pas sur la curiosité. Les trois grandes horloges sonnant l'heure du repas de midi, vous en profitez pour vous échapper et repérer les lieux, arpentant fièrement les couloirs, enivré(e) par les odeurs du vieux papier et de l'encre fraîche. Vous voilà marchant silencieusement entre les grandes étagères de la bibliothèque, les yeux pétillants d'émotion à la vue des grimoires ancestraux et des parchemins recelant milles secrets. Vous croisez d'autres élèves qui comme vous ne profitent pas de midi pour se reposer. Certains débattent, d'autres s'occupent d'étranges créatures.



Après votre petit tour dans le Dédale, comme aiment l'appeler les élèves, vous croisez deux jeunes gens qui sont de votre classe :

"_ Je sais pas pour toi, mais moi je trouve que ça commence mal. Partir dans la forêt, brrrr ça me fait froid dans le dos ! Tout ça pour des champignons en plus...

_ La forêt n'est pas si effroyable que ça, tu verras. Et puis, c'est pas si loin, il y a un immense chêne un peu à l'écart de l'école, il en pousse par dizaine juste à ses racines, tout comme nombres autres champignons.

_ Mais comment je vais savoir lesquels prendre ?? Je sais pas à quoi ressemble ces bolets abricots moi."

Le jeune garçon avec qui elle parlait souriait, sortant un livre de sa besace.

"_ Fallait pas dormir durant le cours de potions, professeur Galine en avait plein pour l'occasion ! Bon, regarde là, ça ressemble à ça..."



Vous aviez presque oublié, mais vous aussi devez vous mettre en route, pour le grand chêne.

oilà une journée bien remplie, les mots et images s'entrechoquent dans votre tête d'apprenti magicien et cela vous rend de bonne humeur. Le dernier cours, celui du professeur Galine, le professeur de potions, a été plus que passionnant. Il existe un très grand nombre de potions et vous aimeriez déjà toutes savoir les faire. C'est décidé, vous ferez des potions ! D'un pas ferme, vous vous dirigez vers la boutique de l'école. Accueilli par Sigolin, boutiquier et demi elfe, vous faites le tour des grands étalages où comme tant d'autres vous regardez avec envie les objets exposés. Après tant d'années passées à côtoyer des êtres, pour qui changer des fleurs en grenouilles était un jeu d'enfant, vous rêvez de faire voler des arbres et de secourir les êtres sans défense menacés par un terrible monstre.



Des fioles, des livres, des plantes, des balais, de grandes plumes d'oiseaux rares : tout vous fait envie. Hélas, mille fois hélas, vous tombez des nues lorsque vous faites tinter les quelques misérables Kii avec lesquels vous n'obtiendrez pas grand chose.



Il va vous falloir de l'argent pour acquérir tout ce qui sera nécessaire à votre vision d'avenir. Et pour cela, on vous a parlé d'un moyen simple, mais pas dénué de risques : vous aventurer dans les profondeurs de la forêt. Là bas, vous trouverez sûrement de quoi rapporter à la boutique et ainsi obtenir ces précieux Kii qui vous manquent tant.

a pleine lune perçait les nuages de ses pales rayons, venant vous rappeler qu'il se faisait déjà très tard. Vous avez passé un très long moment dans la serre du cours de botanique, absorbé(e) par la lente floraison de plantes étranges. Arpentant les allées, vous caressez les feuilles aux surfaces parfois douces, parfois rugueuses, lorsque tout à coup, vous sentez une piqure dans la paume de votre main. Vous retirez vite l'épine qui s'y trouve. Vous sentez le poison se répandre, sa couleur est noire comme de l'encre. Voici maintenant que vous sentez un picotement tout le long de votre bras. Puis vous sentez une vague de chaleur vous envahir le cœur, votre tête commence à tourner, vos pensées s'embrouillent. Vous sentez le sol se dérober sous vos pieds...



Vous reprenez peu à peu conscience, la tête lourde et les yeux brûlants. Vous regardez autour de vous, et bien que la lumière vous fasse souffrir, vous remarquez vite que vous êtes allongé(e) dans un des lits de l'infirmerie. Vous sentez une main s'appuyer sur votre front, c'est celle de Jin'da, le médecin en chef et elfe de son état.



" Et bien, vous l'avez échappé belle. Si le botaniste n'était pas passé par la serre et ne vous avait pas trouvé, vous ne seriez plus parmi nous."



Le temps passa et cet accident ne fut qu'un souvenir. Mais il avait eu l'avantage de vous faire réfléchir : vous devez parfaire vos connaissances en herboristerie, déterminer avec précision quelle plante est bénéfique ou alors au contraire néfaste, comment faire pour les utiliser dans diverses potions et antidotes.

e cours de magie élémentaire de l'Eau a déjà commencé et vous êtes vraiment en retard. Vous filez à grand pas pour arriver au plus tôt à ce cours très important. Vous réajustez votre tenue et reprenez votre souffle avant de vous lancer. Vous poussez délicatement la porte, espérant vous faufiler jusqu'à votre place, mais hélas, c'est loupé. L'ensemble des élèves de votre classe vous regarde, certains ont l'air contents que vous soyez en retard, d'autres grimacent comme pour compatir à votre future douleur.


" Vous savez, il y a une chose intolérable, une des règles qui forme l'excellence de cette école. Il s'agit de la ponctualité."



L'Aquamancienne Enaëlle avait beau être une jeune femme douce et charmante, elle restait l'une des professeurs les plus strictes et sévères de l'établissement. Le ton qu'elle avait employé était suffisamment clair pour que tous comprennent bien la leçon.


" N'avancez pas plus ! Vous ne respectez pas la règle, vous ne participerez pas à ce cours, et comme punition vous allez me fabriquer une potion Butineuse. Et cela sans que quiconque vous aide. Allez partez maintenant."




Dépité(e), vous quittez la salle de cours sous le regard sérieux de l'Aquamancienne. Quelle poisse !! Louper un cours de magie est très pénalisant et se faire remarquer ainsi était vraiment la dernière chose que vous auriez souhaité en cette journée. En plus, une potion Butineuse, ce genre de préparation était souvent très long et fastidieux. Vous vous rendez donc à la boutique de l'école triste et plus seul(e) que jamais. Sigolin vous reçoit et réconforte comme il peut, mais à la vue d'un élève de seconde année, sortant de la boutique l'air radieux de l'acquisition d'un dragonnet, votre moral retombe dans vos chausses. Vous aussi, vous aimeriez bien avoir un familier ! Il vous aiderait à vous sentir moins seul(e), surtout que vous allez devoir passer du temps en solitaire près de votre chaudron...

e sang du dragon se répandit sur les dalles de la grande cour des ruines du château autrefois prospère. La tête du maléfique Razum tomba lourdement sur le sol dans un râle que tous entendirent des rondes aux alentours. Exael l'archimage avait prouvé une nouvelle fois sa valeur et tout le royaume lui serait à nouveau redevable.


Exael et le Dragon Noir était un livre merveilleux et passionnant. Vous l'aviez emprunté ce matin à la bibliothèque et vous l'avez dévoré en une journée. Reposant l'œuvre avec délicatesse sur votre table de chevet, vous remarquez que la lune est basse. La nuit doit être très avancée et la fatigue qui vous pesait aura raison de vous en peu de temps. Vos yeux clos, vous vous mettez à rêver. Vous êtes l'Archimage Exael, l'homme que l'on dit sans peur. Vous courez à travers la forêt, zigzaguant entre les arbres mornes en direction du Mont de Maugur, brandissant Celestial, le bâton de cristal légendaire, pour aller tuer le dragon ténébreux. Au détour d'un chemin, des diablotins vous surprennent, fourches aux poings. D'un mouvement rapide et majestueux, vous lancez une boule de feu. Les pauvres sont alors carbonisés et il ne reste d'eux que cendres brûlantes et fumantes. Il vous semble voir la lisière de la forêt...



...Mais un bruit vous réveille en sursaut, c'est votre familier qui visiblement a réussi bon gré mal gré à faire basculer sa cage et produire par là même un fracas important. Vous regardez par la fenêtre : le jour est levé, mais vous êtes trop fatigué(e) pour vous lever. La journée est libre, pas de cours de prévu ne viendrait l'entacher. Ni une, ni deux, vous replongez entre vos draps, ramenant la couette sur votre tête. Il n'en faut pas plus pour vous rendormir. Vous rêvez à nouveau d'Exael, puis de son descendant Pyzera. Lui doit connaître des secrets de magie que jamais vous n'apprendriez à l'école, lui doit en savoir long sur son ancêtre.



Vous vous réveillez, vous avez pris une résolution : vous voulez en connaître plus sur Exael, vous irez voir son descendant. Mais votre enthousiasme s'estompe vite car Pyzera réside de l'autre côté de la forêt, dans des contrées dangereuses où s'aventurer sans préparation ne serait que pure folie. De nouveau, votre soif d'apprendre se fait sentir, ce ne sont pas quelques monstres qui vont avoir raison de vous. Vous vous levez d'un bond, vous n'avez pas une minute à perdre, aujourd'hui vous vous préparez pour un grand voyage !

La marche a été longue et fatigante, vos pieds douloureux indiquent que vous n'irez pas plus loin en l'état. Même votre familier montre des signes de faiblesses. Vous profitez de votre arrivée à la source de Pétincille pour vous reposer un instant. L'eau est fraîche et cristalline, vous avez de la chance car en cette période de l'année, on trouve à profusion des larmes d'ange. Du coup, vous remontez votre pantalon jusqu'aux genoux pour faire trempette dans le bassin d'eau claire. Cette fraicheur vous ravive, des papillons aux multiples couleurs profitent eux aussi de la source et l'un d'eux se pose sur votre épaule. Vous ne bougez plus et l'observez du coin de l'œil, mais celui-ci s'envole au moment où votre familier se met à couiner : il a vu quelque chose. Vous sortez de l'eau et allez voir derrière les fourrés. En sort une créature pas plus haute que trois pommes. D'un bond, elle saute sur votre épaule, puis fait le tour de votre cou, vous chatouillant au passage de ses longs poils soyeux. Elle descend le long de votre bras et finit sa course dans la paume de votre main où elle s'assoit.



Vous la regardez interloqué(e), vous n'aviez jamais vu de créature comme celle-ci. Pourtant elle vous rappelle une illustration vue dans un livre, ses particularités sont telles que vous êtes certain(e) qu'il s'agit d'une Divinatus. Vous sentez que son regard perce vos secrets, rien en vous ne lui échappe.

" Salutation magicien ! Je suis ravie de vous rencontrer."



Sa voix était douce et féminine. Vous la fixez, l'air stupéfait, puis vous voyez que son regard change, ses yeux blanc virant au rouge sang.

"_ La mort rôde, tapie dans les ténèbres. Des puissances œuvrent en Haverest, si importantes qu'elles balayeront tout sur leur passage. magicien, tu dois trouver la force de les combattre pour que la vérité éclate aux yeux de tous ! De jour en jour, leurs pouvoirs se renforcent et bientôt il sera trop tard pour les arrêter. Vous avez l'étoffe et le courage nécessaires. Je ne peux pas pénétrer l'enceinte de l'école et utiliser mes dons pour faire tomber la conspiration. C'est pourquoi je viens à vous. Cherchez, cherchez..."



La voix n'était pas la même, plus puissante et sévère, vous marquant par sa détermination. Puis les yeux de la Divinatus repassent au blanc. Assez choqué(e), vous répondez.

"_ Je, que, de quoi parlez-vous ??

_ Hein ? Oh, excusez-moi pour la mise en scène plutôt théâtrale, mais ça fait toujours son petit effet. J'ai entendu parler de vous, et je me suis dit que vous pouviez peut-être m'aider. J'ai des dons de voyance et je sais qu'un événement tragique va se passer à l'école, mais je ne peux voir plus, il y a comme un mur psychique qui me barre le passage."



Vous n'en croyez pas vos oreilles et vous ne saisissez pas tout, mais vous êtes persuadé(e) que la Divinatus dit vrai, et que cela n'augure rien de bon pour l'avenir.

"_ Tenez, ceci vous aidera dans votre longue quête. Je suis Mindya, je suis ravie de vous avoir rencontré, nous nous reverrons sûrement bientôt."



Apparaît à vos pieds un parchemin roulé et cacheté avec un sceau représentant un balai. Il vous enseigne les rudiments de la fabrication d'un balai élémentaire. Vous allez pouvoir parcourir la forêt en vous fatiguant un peu moins ! Et peut-être pouvoir retrouver Pyzera, le descendant du grand Exael plus rapidement que vous ne le pensiez.

Mine de rien, la nuit a commencé à étendre son manteau de noirceur et vous vous dépêchez de rentrer à l'école. Les gargouilles restent à l'état de pierre la journée mais lorsque les rayons de la lune les touchent, elles s'éveillent et deviennent de redoutables gardiennes. Quiconque ose s'aventurer hors de l'école risque leur froide colère...

es cours de pyromancie ont cela d'attrayant que les sorts sont particulièrement impressionnants et les accidents souvent rigolos lorsqu'ils se produisent. C'est exactement ce qui se passe en ce moment : un élève de votre classe, dénommé Huze, vient de louper l'incantation d'un sort d'étincelles. Celles-ci, au lieu de sortir du bout de ses doigts, sont expulsées des oreilles de l'infortuné apprenti magicien. Du coup, la plupart des élèves se mettent à rire, et vous particulièrement. La honte monte vite au visage de l'élève, ce qui a pour effet d'ajouter de la fumée en plus des étincelles. Du coup, c'est la cacophonie générale et même le pyromancien Jalem se met à rire. Puis peu à peu, les étincelles cessent leur danse et le sérieux s'installe à nouveau dans la salle de cours.



C'est une journée bien remplie qui s'achève. La nuit tombe sur l'école et il est temps de prendre du repos bien mérité. Mais quelque chose vous chagrine : vous vous tournez et retournez dans votre lit, quelque chose vous démange, et l'effet s'intensifie ! Vous n'en pouvez plus, vous vous levez en sautillant pour chercher une potion de soin afin d'apaiser les démangeaisons. Vous débouchonnez la fiole d'un coup de dents et appliquez le contenu sur les parties concernées. L'effet est immédiat, vous vous sentez mieux. Les yeux à moitié fermés, vous entreprenez un rapide retour vers l'endroit le plus fabuleux de l'école : votre lit. Mais en passant devant le miroir, éclairé par une lampe à huile, vous avez vu votre reflet... bleu ! Oui, vous avez la peau bleuté comme celle d'un scrub. Vous laissez échapper un petit cri de mécontentement dont vous trouvez une réponse par des pouffements sourds venant de derrière la porte d'entrée. Vous faites immédiatement la relation entre l'incident de ce matin et ce qui vient de vous arriver : Huze a voulu se venger de vos moqueries par cette farce ridicule. Bien ! Il n'échappera pas à votre courroux vengeur ! Vous échafaudez déjà des plans à l'encontre de Huze : vous vous rappelez avoir vu des moisibombes et des Hilarysérum dans une boutique au village des lutins. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid, vous ruminez votre plan en vous rendant à l'infirmerie, car cette satanée couleur ne partira pas toute seule.



A grand pas, vous vous dirigez vers l'infirmerie, quand tout à coup vous sentez quelque chose vous happer et avec l'élan que vous avez, vous vous retrouvez vite nez à nez avec les pavés.

"_ magicien ! Je suis vraiment désolé, je ne pensais pas que vous vous retrouveriez dans cette inconfortable position."

L'inconnu vous tend la main et vous vous rétablissez, vos genoux vous font un peu souffrir, mais rien de bien grave.

"Je suis Pyzera, enchanté de vous connaître... mais... vous avez la peau bleue !"

Vous restez stupéfait, cet homme prétend être Pyzera, le descendant direct du grand Exael, une de vos idoles.

"Waow, Pyzera ! Ça alors, c'est incroyable, que faites vous là ? C'est vous qui m'avez fait tomber ?"

Le jeune homme a l'air un poil embarrassé.

"_ Oui c'est moi, vous courriez si vite que je n'avais pas d'autre choix. Je m'en excuse. Je suis venu car j'ai parlé avec Mindya. Je viens vous demander de l'aide de sa part. Je sais que votre rencontre vous a laissé perplexe et comme vous rêviez de me rencontrer, me voici.

_ Mindya !? C'est cette folle créature qui vous envoie ? aboyez vous l'air résigné.

_ Folle ? Certainement pas ! réplique Pyzera tout en s'éloignant. Je vois que vous être encore trop immature pour affronter la réalité des choses et mes secrets magicien. Commencez donc par arrêter de vous moquer de vos camarades ! Ils pourraient être de précieux alliés..."


Vous reprenez le chemin de l'infirmerie, tout en pensant aux paroles de Pyzera. S'il dit que Mindya a raison, peut-être devriez-vous vous en convaincre. Mais si cet homme n'était pas Pyzera ? Et si c'était une ruse de Mindya ? Vous entrez à l'infirmerie. L'infirmière de garde se met à rire en vous voyant :

"_ Allongez-vous là magicien. Je vais m'occuper de ça. La couleur bleue disparaîtra dans quelques jours."

e village des lutins, dont le véritable nom est imprononçable pour les non lutins, se trouve être un endroit où vous aimez passer du temps. Est-ce les maisonnettes dont vous avez une vue sur les toits, où la chaleur des habitants, amicaux et toujours respectueux des autres ? Oui, mais pas seulement, c'est en partie à cause de la très respectable et renommée taverne de Hyt. Elle est relativement facile à trouver, elle est au centre du village et aussi la seule de taille "humaine". Le nom de ce lieu est en étroite relation avec celui de son tenancier, l'inimitable Hyt.



Vous êtes assis(e) au comptoir et faites tourner d'une main le verre de suc de reza, la grande spécialité du village, dont seuls ses habitants arrivent à faire pousser les fruits nécessaires à sa conception. A moitié perdu(e) dans vos rêveries, vous tentez tant bien que mal de vous concentrer sur votre révision d'un chapitre, certes intéressant, mais totalement soporifique. Les énigmes qui défilent devant vos yeux mi-clos échappent à votre intelligence, et la relation entre celles-ci et le cours de potion ne vous saute pas à la figure.



Tout à coup, la porte de la taverne claque et vous sursautez. C'est Hyt qui rentre d'une après midi de courses. Sa femme, la douce Elia, qui vous a servi votre verre, accourt pour soulager le tavernier de son fardeau.


"Et beh, vlà que c'est mieux sans tout ce poids ! s'exclame Hyt."


Le lutin se dépoussière alors qu'il avance vers vous.

_ Heureusement que ma cape de fils elfiques me protège des caprices de la nature, dit-il alors qu'il arrive à votre niveau. Alors magicien ça bosse dur, on dirait bien. Pas facile l'école !"

Le lutin aux cheveux longs et gris vous sourit : les yeux plissés, il fait alors encore plus vieux qu'il n'est.

_ Je te vois toujours sans cape, tu n'en as pas encore ? La plupart des élèves en ont une, qu'attends-tu ? De te recevoir la pluie sur la tête ?

_ J'aimerais bien en avoir une Hyt, mais malheureusement je ne sais pas comment en coudre une...

_ Ah bon ?? Et bien pourquoi ne vas-tu pas voir Yolia ? Elle saura sûrement te trouver ça, dit-il en vous tapotant l'épaule."



C'est la bonne occasion pour vous de bouger un peu et surtout d'abandonner ce devoir fastidieux. Vous remerciez le lutin et prenez rapidement congé, à vous de trouver la fameuse Yolia à présent.

i la taverne de Hyt est un endroit que vous aimez fréquenter, vous préférez par dessus tout vous balader autour de la Fontaine des jardins d'Ibis. Cette partie de la forêt est pour vous enchantement, couleurs chatoyantes et odeurs de fleurs. Des lamiales, petites biches aux couleurs bleutées, s'abreuvent dans le ruisseau clapotant. L'eau glisse entre les rochers de quartz et l'ambiance qui se dégage a un effet apaisant sur vous. Pendant un temps, vous oubliez tout, l'école et ses difficultés, vos camarades qui vous apprécient et ceux qui sont devenus vos rivaux. C'est aussi ici qu'on trouve en quantité importante de belles perles d'eau douce, très convoitées car intervenant dans la conception de la fameuse potion de téléportation. Alors que vous retournez un fragment de quartz à la recherche d'une perle, vous sentez une chose grimper sur votre dos : vous reconnaissez une Divinatus.



" magicien ça fait longtemps n'est-ce-pas ?"


Vous la regardez avec un doute dans votre esprit, vous l'avez déjà vue quelque part.


"_ Qui êtes-vous ? répondez vous instinctivement.


_ Quoi ??? Tu ne me reconnais pas ? Comment est-ce possible ? Notre rencontre a pourtant été marquante pour toi."



La mémoire vous revient d'un coup, effectivement vous connaissez cette Divinatus, c'est Mindya !


Les gros yeux de la créature semblent alors vous scruter au plus profond de votre âme. Vous aviez déjà ressenti cette impression la dernière fois. Mais cette fois ci, les yeux de Mindya n'ont pas changé de couleur.



"Je ne sais à qui m'adresser magicien, tu es égoïste et imbu de ta personne, mais je sais au fond de moi que tu as un rôle à jouer dans cette sombre affaire."



Mindya vous regarde dans les yeux, les larmes coulant sur son pelage blanc puis le long de votre bras. Alors d'étranges images vous viennent à l'esprit : morts, une ombre ténébreuse envahit le monde et le plonge dans la souffrance...

Mindya hoche la tête.



" Les morts seront nombreux si tu ne veux pas m'aider, dit-elle la voix tremblante."



Vous tentez de remettre de l'ordre dans vos pensées, vous vous souvenez alors du jour où vous avez eu la peau bleue :



" Pyzera ? Comment avez vous su que j'aurais tout donné pour le rencontrer ?"



Mais vous n'avez pas le temps de finir votre phrase que la Divinatus a disparu. Vous restez alors un moment à vous remémorer la scène qui vient de s'achever, vous ne comprenez rien à tout ce charabia qu'elle vous a déblatéré. Pourtant, elle vous plait bien cette Mindya, elle ressemble tellement à une peluche. Puis vous reprenez votre chasse à la perle, occultant rapidement ce qui vient de se produire.

omme à votre habitude, vous vous baladez non loin de l'école pour vous évader et vous vider la tête après une journée bien remplie de magie. Vos pas vous ont amené jusqu'au lac de Minubis, dans lequel se jette le ruisseau des secourus. Alors que le soleil commence à décliner sur l'eau limpide du lac, vous entendez un chant. Triste et mélancolique, il s'insinue profondément dans votre cœur. Instinctivement, vous vous dirigez vers ce qui vous semble être l'origine de ce chant, et vous remarquez qu'il émane, non pas d'une personne, mais des arbres du bois de rose non loin du lac. Le vent vous apporte les feuilles mortes et vous donne une impression macabre. Votre familier vient alors se cacher entre vos jambes, il tremble et vous regarde l'air inquiet.



" Qu'est ce qui t'arrive ? Qu'as-tu ? demandez vous à votre petit compagnon."



C'est bien votre veine, encore quelque chose d'inhabituel, vous n'aviez pas besoin de ça, vous ne progressez pas assez vite dans l'art de voler sur balai, et vous n'arrivez pas à obtenir cette puissance tant désirée. Qu'est ce qui va vous tomber dessus cette fois ? Pyzera ? Cette folle de Mindya ?



Vous avancez prudemment dans la forêt, poussé(e) par la curiosité. Vous vous dites que tant qu'à être là, autant profiter de l'animation. Alors que vous progressez, vous remarquez que les arbres deviennent de plus en plus grands. Tout à coup vous arrivez dans une clairière à l'allure étrange. En son centre se trouve un kern de pierres autour duquel des dizaines de Divinatus sanglotent et gémissent. Une chose incroyable et à peine concevable vous saute aux yeux, c'est qu'elles ont votre taille. Sur le kern vous voyez la dépouille de l'une d'eux, immédiatement vous reconnaissez Mindya, et vous réalisez que celle-ci est passée de vie à trépas. Votre cœur se serre fort dans votre poitrine, Myndia, elle qui réclamait votre aide depuis pas mal de temps est morte...



Tout vous revient en mémoire, vous ne l'aviez pas prise au sérieux, et maintenant elle n'est plus. Vous attrapez votre familier qui commence à piailler et vous vous cachez derrière une souche.



Vous vous sentez mal, la culpabilité vous envahit tel le poison parcourant vos veines. Et si elle avait raison ? Et si elle était morte à cause de vous ? Et si vous aviez pu empêcher ce drame ? Les remords vous gagnent...



" Il va vous falloir venger la perte de Mindya magicien !!!"



Vous ouvrez les yeux, devant vous, une dizaine de Divinatus vous scrutent. L'un deux, qui semble vieux et vénérable, se place devant vous, ses gros yeux sont rouge sang.



" _ Que.. Quoi ?? bafouillez vous, cherchant vos mots.


_ Il l'a tué et c'est à vous qu'incombe la tache de la venger.


_ Arrêtez un peu vos simagrées ! Qui a tué Mindya ?


_ C'est... c'est Oeil Rouge, trouvez le, affrontez le et tuez le !"



Tous disparaissent alors, vous vous retrouvez seul(e), le vague à l'âme et une dette de sang sur les bras. Vous aviez finalement beaucoup de sympathie pour la Divinatus, et vous vous devez d'accomplir votre destinée, Oeil doit périr.

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